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De nos jours, deux sites antiques sont visitables. L'un, sur la colline de Puymin, au nord-est de l'office de tourisme, ou se situent la billetterie et le musée. Dans ce dernier, vous pouvez obtenir un vidéo-guide multi-langues. L'autre site antique, le quartier sud de la Villasse est situé près du parking de la poste.
Située immédiatement à l'entrée de Puymin, cette Domus de 2 000 m² connus, n'a pas pu être totalement dégagée en raison de la proximité des constructions actuelles. Deux accès donnent sur la "Rue du Théâtre"; observez ici la bordure du trottoir et la borne pour les chevaux. Le premier accès est en relation avec le balnéaire (thermes privés) et une grande salle. Un couloir conduit à une petite cour qui éclairait le tablinum (bureau du maître), une chambre, une salle à mosaïque, peut-être l'emplacement du laraire (sanctuaire domestique). Du tablinum, on pénètre dans le péristyle sur lequel s'ouvre l'oecus, pièce d'apparat au sol d'opus sectile (marqueterie de marbre polychrome). Après l'emplacement de la montée d'escaliers donnant aux latrines (W-C collectifs), on parvient à une longue salle dotée d'une colonnade centrale. En revenant vers la "Rue du Théâtre" par le nord de la maison, on identifie la cuisine grâce au bassin en calcaire local et aux deux foyers. Elle est précédée par une vaste salle, qui a pu servir de triclinium (salle à manger). La cuisine partage avec le balnéaire une cour ouvrant sur la "Rue du Théâtre", cour qui facilitait les livraisons de bois et de charbon de bois, nécessaires aux foyers.
Les thermes privés étaient composés de plusieurs salles: un vestiaire, une salle tiède (tepidarium) et une chaude (caldarium). Ces deux dernières étaient chauffées par une circulation d'air chaud sous le sol et dans les murs: le système d'hypocauste est partiellement conservé (colonnettes en briques - tubulures le long du mur). En sortant de cette domus, tourner à droite et la longer par une allée au nord, qui aboutit sur une rue piétonne, puis au Sanctuaire à Portique. Sanctuaire à Portique Ce grand jardin public entouré de galeries était sans doute à vocation religieuse. Vaste cour (64 x 52 m) avec bassin. Il forme un quadrilatère dégagé sur deux côtés seulement dont les galeries servaient de promenade publique. Sur la galerie Nord, la seule entièrement dégagée, s'ouvrent trois niches dans lesquelles ont été placés des moulages de statues dont le célèbre Diadumène (réplique de l'original du sculpteur grec Polyclète) au centre, entouré de celles d'Hadrien et de son épouse Sabine.
Au fond du portique, monter un escalier qui conduit à l'est à un ensemble d'habitations plus modestes dites "maisons de rapport", desservies par trois rues parallèles, aboutissant au nord à un Nymphée. Le Nymphée
Le théâtre
La cavea, constituée de 32 rangs de gradins, a un diamètre de 96 m (par comparaison les théatres d'Orange et de Vienne ont des diamètres respectifs de 103 m et 115 m). L'ensemble des gradins est divisé par des escaliers menant au portique et aux vomitoires, et de là dans la galerie annulaire qui soutient les gradins supérieurs. L'orchestra conserve la trace des trois rangs qui recevaient les sièges des hauts personnages. Le mur d'avant-scène (pulpitum : H. 1,25 m) cachait un fossé de 12 orifices logeant le mécanisme du lever de rideau. Derrière, les grandes fosses des hyposcaenia destinées aux machines ont livré, en 1912 - 1913, les statues impériales de Claude, Domitien, Hadrien et Sabine présentées au musée. Les bases du mur de scène sont taillées dans la roche. Ce mur (frons scaenae), haut de 29 m, était percé de trois portes qu'empruntaient les acteurs. Revenir vers le musée en longeant la rue Bernard Noël par la maison à la Tonnelle. D'une superficie de 3 000 m² environ, elle présente des secteurs d'activité avec four, dolium et bassin. Deux pièces en élévation ont conservé leurs peintures murales.
A partir de 1924, les recherches se poursuivent dans ce quartier sous un château du XVIIIème siècle situé à l'extrémité de son allée de platanes bicentenaires. Le château de la famille de Blégier a été acheté par l'Etat pour servir de dépôt archéologique. D'est en ouest, le secteur est occupé par une salle de thermes publics, une grande voie dallée bordée de boutiques (au seuil caractéristique: rainure), puis par la Maison du Buste en Argent et enfin par la Maison au Dauphin.
Au sud-est de la Rue des Boutiques, s'élève une salle appartenant à des thermes publics construits à la fin du Ier siècle: des latrines y sont attenantes. Au vu de la découverte récente du Forum, il est possible qu'une nouvelle lecture du plan urbain attribue cet ensemble à l'extrémité du complex du Forum D'une superficie de 5 000 m², (fin du Ier siècle ou début du IIème siècle après J.-C.) elle donne sur la "rue des boutiques" par un vestibule précédé d'un porche flanqué de deux couloirs. La maison s'organise autour de trois cours répondant aux impératifs de lumière et d'aération. Autour de l'atrium, on peut situer la cuisine, l'office et les celliers au nord et le tablinum à l'ouest. Les deux autres espaces à l'air libre, un grand viridarium en contrebas, et une petite cour sont placés dans l'axe nord - sud de la domus, fermée au nord par un oecus agrémenté d'un moulage de la statue de Domitien (original en marbre au musée).
Cette enfilade de pièce, portique et cour est un trait caractéristique de l'architecture privée du IIème siècle. Toute la partie ouest de la maison, à partir d'un vaste viridarium (45 x 378 m) doté d'une piscine (14 x 5 m), de latrines et de bains, correspond à un ancien ensemble thermal daté de 10-20 après J.-C. et certainement abandonné lors de la construction des thermes déjà remarqués à l'est de la voie dallée (fin 1er siècle). Ce bâtiment public (2 235 m²) a sans doute agrandi la maison à cette époque. Les autres habitations ne comprennent ni palestre (grande cour), ni frigidarium et sont de dimension plus raisonnable. Prendre les escaliers du portique Nord pour étudier vestiaire, frigidarium, tepidarium, caldarium et praefurnium (foyer). Au sud de la Maison du Buste en Argent s'étendaient deux habitations dont n'ont été dégagées que quelques pièces. Dans l'une d'elle voir le pavement de mosaïque polychrome et les enduits muraux (IVème style pompéien). Le nom donné à cette demeure provient du dauphin chevauché par un cupidon (présenté au musée) trouvé ici. Des fouilles plus récentes dirigées de 1969 à 1971 par C. Goudineau et B. Liou ont permis de reconstituer quatre plans successifs de la maison:
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