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Archives 2011
Juin: Découverte du Forum.
C'est dans le cadre d'un diagnostic d'archéologie préventive mené par Jean-Marc Mignon et son équipe, du service archéologie
du Département de Vaucluse, que le Forum a été mis à jour. Il est situé entre l'avenue Jules Ferry et l'impasse Courradou.
Le chanoine Sautel supposait la présence du Forum dans ce secteur, mais sans aucune confirmation tangible.
L'ampleur des fouilles prévues est telle qu'elles seront menées par étapes de fouilles programmées, chaque mois de juin,
pour au moins 3 ans, avec réenfouissement de protection des vestiges à la clôture de chaque étape. Une procédure de réflexion
sera également menée par la Municipalité en vue d'une éventuelle future exposition publique des vestiges.
Août: Etude détaillée du secteur de la Villa du Paon, (seconde phase)
Cette campagne d'étude est entreprise par Joël-Claude Meffre, archéologue à l'INRAP, avec l'aide du Service Patrimoine de
la Ville de Vaison-la-Romaine et des volontaires de l'association Belisama archéologie. La seconde phase de cette campagne
a commencé en août. La totalité de cette campagne s'étendant sur deux ans, l'internaute intéressé est prié de consulter
les archives archéologiques de ce site pour l'année 2010 pour plus de renseignements concernant la première partie de
cette étude.
L'emphase de cette seconde campagne va se porter sur l'étude de certains aspects architecturaux propres à la
"Villa du Paon". Il va s'agir de:
1) la fontaine à escaliers d'eau qui était recouverte de marbre et était appuyée sur un petit terrain,
au pied nord du mur de soutènement, en dessous du péribole du "sanctuaire". Quelques photos ont été faites
de ce monument des eaux qui subsiste encore sous les ronces, au moment de sa découverte et par la suite,
par Yves de Kisch. Mais aucun plan précis du monument n'existe à ce jour, aucune coupe ni lever précis. Elle n'a été
fouillée que partiellement; en particulier, Y. de Kisch a exploré une partie seulement de l'écoulement (exutoire) de
la fontaine. Un caniveau couvert de dalles calcaires se dirige vers le portique nord de la villa, mais aucune indication
précise ne vient indiquer quelle est son orientation exacte où s'il a été recoupé par le stylobate qui est devant le portique
nord. Dans ce dernier cas, on aurait affaire à un monument appartenant à un état antérieur à la construction de la villa
elle-même. Enfin, il serait significatif de montrer comment cette fontaine était alimentée en eau, quel pouvait être le
trajet de la tuyauterie éventuelle (arrivée latérale au mur de soutènement MR 1 ou bien en provenance du sanctuaire lui-même
- ce que les sondages du terre-plein entre ce même mur de soutènement MR 1 et les murs du sanctuaire permettront éventuellement
de montrer - .
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La fontaine à escalier d'eau avant dégagement |
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La fontaine à escalier d'eau après dégagement |
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Fouilles actives sur le site de la fontaine à escalier d'eau |
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Fouilles des environs de la fontaine sud |
2) Une autre fontaine existait, dont l'infrastructure subsiste dans le même axe que la fontaine à escalier d'eau,
implantée dans la cour, au sud du bâtiment mosaïqué. Celle-ci a été découverte et fouillée par H. Rolland (A. Dumoulin)
dès 1964. Nous en possédons une photographie, reproduite dans "Gallia", mais aucun plan précis n'en a été levé,
ni aucune étude fine réalisée. On sait, d'après les notations d' A. Dumoulin, qu'un morceau de tuyau de plomb semblait exister au
moment de la découverte. Les infrastructures de cette fontaine ont été ensuite recouvertes par une faible épaisseur de gravats.
Il s'agira donc de la refouiller en tentant de trouver le système d'alimentation et d'écoulement.
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J-C Meffre montrant un plan de la villa |
3) La salle B, vaste rectangle mosaïqué, la plus grande du bâtiment, était séparée de la salle C par le couloir H qui
contenait un épais dépôt de fragments de marbres fouillés par H. Rolland (A. Dumoulin). A l'est de la salle B, s'ouvre une
large baie; le pavement qui ornait cette salle avait été une première fois découvert au XIX ème siècle. Un croquis sommaire
de la salle et la position du pavement (retrouvé par Y. de Kisch aux Archives Départementales de Vaucluse) avait alors été
relevé, qui dessine très nettementla forme de la salle; à l'est, à l'emplacement de l'ouverture est indiqué l'existence d'une
dalle (seuil ?) "d'une seule pierre" encadrée de deux support nommés sur le plan "base d'une colonne".
Y. de Kisch a suggéré qu'il pouvait s'agir non d'une baie ouverte sur l'est de la maison, mais d'un passage ouvrant sur
une abside. Dans ce cas, il s'agirait du prolongement de la pièce B; ce qui aurait une certaine incidence non seulement
sur la fonction de la pièce elle-même mais l'ensemble du bâtiment à mosaïque. C'est ce que nous nous proposons de montrer
en fouillant le sol dans l'espace qui reste vacant entre le mur est de la pièce B et la clôture du site à l'est sur
environ 1,50 m de largeur.
4) Vérification des niveaux de fondation des différents murs du bâtiment, dont il semble attesté qu'il a été fondé en une
seule fois sur le substrat (mollasse helvétienne). Il n'est pas exclu qu'il y ait eu des réaménagements structurels comme
semble le montrer l'exhaussement de certains seuils, notamment dans la salle D.
5) Vérifier enfin, si les murs sud des pièces M à l'ouest et N/A à l'est n'ont pas de prolongement vers le sud.
Octobre: Découverte de l'Amphithéâtre.
La découverte de ce monument lors d'une fouille d'archéologie préventive près du chantier de rénovation de la
piscine municipale a été une véritable surprise. Cela dit, la présence d'un amphithéâtre dans la vicinité du
théâtre principal a déjà été observée dans de nombreuses cités romaines.
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