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Indice: (vous pouvez cliquez sur ces liens pour vous rendre directement à l'article) 2008: Vaison et ses trésors dispersés 2009: Mécènes à l'oeuvre 2011: Colloque et exposition à Martigny Vaison et ses trésors dispersés
L'objectif de cette exposition est de présenter une sélection des plus belles pièces archéologiques de son musée virtuel, photographiées par Victor Saez, ou provenant des fonds photographiques des musées concernés. Ces objets sont les témoins de l'archéologie vaisonnaise. Ils proviennent en partie des nécropoles de Vaison et des environs. Dans le courant du XIXeme siècle, des particuliers, des marchands et les musées nationaux ont exploré les grands gisements d'objets antiques de la ville antique de Vasio, à la recherche d'offrandes qui avaient été déposées auprès des cendres des défunts dans les tombes, le long de la voie antique. Ces objets, pour certains exceptionnels, qui proviennent de ces fouilles, ont alimenté les collections des plus grands musées du monde. L'exposition présentera les dernières acquisitions photographiques 2008 du musée virtuel, dont certaines inédites, en provenance du Musée d'Art et d'Histoire de Genève et du British Museum de Londres.
Chacun sait la place singulière qu'occupe Vaison-la-Romaine dans l'archéologie régionale. Une riche histoire archéologique à l'origine de la constitution de collections composées d'oeuvres d'art à l'exemple des statues qui ornaient le théâtre mais aussi d'une myriade d'objets entiers ou fragmentaires, humbles témoignages d'un banal quotidien. Des objets qui racontent la vie des hommes du passé, témoignent de leurs savoir faire, de leurs croyances et permettent à l'archéologue de dater avec plus ou moins grande précision des faits archéologiques (construction, occupation et destruction d'une maison par exemple). Jusqu'à la promulgation en 1941 d'une loi encadrant la pratique de l'archéologie en France, les découvertes étaient souvent soumises aux aléas du temps. Les plus beaux objets gagnaient les musées et les autres, malheureusement, disparaissaient dans des collections privées. En 2007, l'association Belisama a eu l'excellente idée de partir à la recherche de ce patrimoine dans le but de créer un musée virtuel. D'emblée, j'ai soutenu cette heureuse initiative sans savoir qu'elle pourrait aboutir aussi rapidement à un tel bilan : plus de 1500 objets retrouvés dispersés par le monde dans plus d'une vingtaine de musées. C'est quelques-unes de ces trouvailles que nous présente cette exposition photographique faite en étroite relation avec l'équipe du musée. On mesure toute l'importance, tant sur le plan scientifique que pédagogique, de cette entreprise associative menée en étroite relation avec les archéologues, les conservateurs de musées et les spécialistes. J'adresse toutes mes félicitations aux organisateurs et mes chaleureux encouragements à poursuivre cette recherche visant à reconstituer un patrimoine archéologique aujourd'hui dispersé aux quatre coins du monde. Mis en lumière par le biais du musée virtuel, il sera l'un des meilleurs ambassadeurs de la richesse patrimoniale de l'antique Vasio et, je l'espère, l'occasion de redécouvrir encore bien d'autres objets remarquables.
Dans le courant du XIXème siècle, des particuliers et des marchands ont exploré un des plus grands gisements d'objets antiques de la ville antique de Vaison : les nécropoles des quartiers de Saint Quenin et de Maraudi. On y explora le sol à la recherche d'offrandes qui avaient été déposées auprès des cendres des défunts dans les tombes, le long de la voie antique. Maraudi en effet, est le plus grand des cimetières de Vasio Vocontiorum, la Vaison des Voconces, qui fut qualifiée au Ier siècle de notre ère de «ville très opulente» par l'historien latin Pomponius Mela. Les emplacements des sépultures antiques ont livré une multitude d'offrandes : récipients en verre et en terre cuite, lampes, instruments de la vie quotidienne en os, ivoire, métaux divers, masques tragiques en pierre, inscriptions, etc ... Tous ces objets connurent revendeurs, collectionneurs avertis, spéculateurs divers. Ils passèrent souvent de main en main; des «commissions» officielles furent créées durant le XIXème siècle destinées à recueillir tout ce qui pourrait garnir les vitrines de divers musées, tels celui des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye, ou celui, plus proche, du Musée Calvet à Avignon. Ce riche mobilier, représentatif de la période du Haut-Empire, prit alors le chemin de l'exil. Ce fut le cas en particulier de la célèbre réplique du Diadumène de Polyclète en marbre, retrouvée sur la colline de Puymin, qui vint prendre place au British Museum à la fin du XIXème siècle. Il fallut attendre les fouilles du XXème siècle, menées notamment par le Chanoine Sautel (1880-1955) pour révéler au public que Vasio était bien cette grande cité dont les auteurs latins avaient parlé: 14 hectares de fouilles, aujourd'hui visitables, ont ainsi permis de le démontrer avec force ; les objets provenant des fouilles ont été regroupés dans le musée de site, constituant désormais une magnifique collection municipale. Le musée virtuel «Vaison dans les musées du monde» souhaite regrouper idéalement l'ensemble des richesses archéologiques mobilières, architecturales, accumulées au fil du temps dans les 22 musées régionaux, nationaux et internationaux actuellement connus pour conserver des objets en provenance de fouilles à Vaison. Un corpus de plus de 1500 objets, en cours de constitution, est présenté selon un classement raisonné et une présentation en images ouverte à tous les curieux et amateurs d'antiquités, et aux chercheurs, en fonction de critères muséologiques rigoureux. Il présente aussi une bibliographie générale concernant les périodes qui vont de la Protohistoire à l'Antiquité Tardive et le Haut Moyen Age (VIIe s. av. J.-C. - VIIe s. après J.- C). Elle reprend la substance du volume de la Carte Archéologique de la Gaule romaine consacré à cette ville, publié en 2003 par Joël-Claude Meffre sous la direction scientifique de Michel Provost, et placé sous l'égide de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, du Ministère de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Maison des Sciences de l'Homme et du Département de Vaucluse
Depuis l'ouverture de son site Internet "Vaison dans les musées du monde" en 2007, l'Association Belisama a poursuivi ses recherches documentaires sur les collections vaisonnaises conservées dans les musées français et étrangers et elle est en mesure, aujourd'hui, de présenter une partie des photographies de ces trésors, oeuvres précieuses ou simples témoins de la vie quotidienne du I, IIe et IIIe siècle après J.-C... Cette exposition met en lumière la richesse de Vasio Vocontiorum (Vaison des Voconces), à travers l'instrumentum (mobilier, matériel, outillage), des sculptures, des inscriptions... Ces objets sont préservés dans de prestigieux musées en raison de la constitution tardive des collections sur Vaison même, alors que l'engouement des érudits et des collectionneurs avait débuté dès le XVIIe siècle (Joseph Marie de Suarès, Jean Rattaler, Scipion de Blégiers). Au XVIIIe siècle, la correspondance entre érudits (Moreau de Vérone, Seguier, Esprit Calvet, Fabre de Saint-Véran) est enfin complétée par les premières publications. Au XIXe siècle, l'administration départementale s'intéresse au recensement des vestiges. C'est ainsi qu'ont été mises en place des commissions (1821-1823, 1837-1842, 1848-1851) et des fouilles programmées avec la mesure conservatoire de déposer les objets découverts au musée Calvet. Sur Vaison, cet intérêt a très vite été compris par des propriétaires qui se sont orientés vers des recherches systématiques sur les terrains les plus prometteurs. Ces pratiques ont enrichi ainsi les collections privées et les musées : le musée Calvet d'Avignon, le musée d'archéologie Méditerranéenne de Marseille, le musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon, le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, le musée Guimet (Paris), le musée du Louvre, le British Museum (Londres). Ces oeuvres d'art, ces ustensiles de vie quotidienne, de rites funéraires et religieux... sont aujourd'hui les ambassadeurs de Vaison-la-Romaine à traversle monde. D'où "Vaison dans les musées du monde"
Les verres vaisonnais conservés dans les musées du monde ont l'avantage d'être complets: ils ont été essentiellement collectés dans des nécropoles où ils étaient contenus dans des coffrets en pierre ou dans des amphores.
Ces vases ont attiré l'attention de personnes illustres, à l'instar des verreries vaisonnaises, conservées actuellement au Musée d'Archéologie Nationale à Saint-Germain-en-Laye, qui furent achetées par Napoléon III.
Christine Bezin, conservatrice du musée, a réservé un mur du musée pour l'accrochage de ces photos. Les objets de Vaison présents dans les musées du monde sont évalués à près de 2000 pièces. Une fenêtre sur ce patrimoine dispersé est donc visible, grâce à cette exposition. De plus, début 2015, un grand écran vidéo a été installé proche de la sortie du musée, sur lequel passe en boucle, alternativement en français et en anglais, la vidéo de présentation de Belisama que vous pouvez retrouver sur notre page d'accueil. Mécènes à l'œuvre
Ce colloque, organisé par l'association Belisama archéologie s'est tenu à l'espace culturel de Vaison-la-Romaine le 18 septembre 2009. Belisama remercie les organismes de soutiens suivants, sans qui l'organisation de ce colloque n'aurait pas été possible:
Dans le cadre du 30e anniversaire du jumelage Vaison-Martigny, le colloque «"Regards croisés sur le mécénat en archéologie" a eu pour objectif tout d'abord, de célébrer deux mécènes, qui à des époques différentes, - les années 30 pour Maurice Burrus à Vaison-la-Romaine, et les années 80 pour Léonard Gianadda à Martigny -, ont modifié le destin de leurs cités respectives. Le second objectif de ce colloque a été de présenter au public la thématique du mécénat au regard des témoignages de Léonard Gianadda et de Jean-Paul Burrus, arrière petit-neveu du mécène alsacien. Au cours des deux tables rondes de ce colloque à Vaison-la-Romaine, ils ont donné ainsi leur vision du mécénat, au travers de leurs réalisations respectives. Ils ont aussi donnés les clefs d'un mécénat accessible à tous, en rendant lisible la nouvelle législation francaise, qui encourage l'engagement de la société civile aux côtés des pouvoirs publics, dans les causes d'intérêt général et notamment la vie culturelle et la valorisation du patrimoine. Considérée comme l'une des meilleures au monde, cette législation favorise l'émergence d'une véritable «culture du mécénat», aux expressions multiples : mécénat financier, mécénat de compétence, mécénat en nature, mécénat technologique. Les sujets traités durant ces tables rondes ont été: Enjeux du mécénat en archéologie; du rôle des fondations à l'émergence de nouveaux acteurs.
Le mécénat archéologique de Maurice Burrus: un projet de développement durable.
Une partie du matériel présenté durant ce colloque, ainsi que des extraits de publications ultérieures qu'il a généré, sont réunies dans un onglet séparé, intitulé "Le Mécénat".
Les photographies s'attachent à rendre compte par comparaison de la chronologie des découvertes archéologiques dans les deux villes. Les chantiers de Puymin et de la Villasse à Vaison sont montrés en parallèle aux chantiers de Martigny. Le visiteur est ensuite amené à comprendre comment l'exhumation des vestiges antiques a été pensée afin de mettre en place un vaste programme de restaurations, d'aménagements et d'embellissement paysager des sites. L'ensemble a contribué à modifier en profondeur l'identité des deux villes. ![]() Voici la pancarte d'introduction à cette exposition: Maurice Burrus et Léonard Gianadda: L'imagination et les moyens au service d'une vision Aujourd'hui, les noms de Maurice Burrus et de Léonard Gianadda sont inséparables de la mémoire de Vaison-la-Romaine (France) et de Martigny (Suisse). Grâce à leur mécénat actif, ils ont modifié la physionomie de leur ville et leur ont apporté un prestige inégalé. Cette exposition a été organisée par l'association BELISAMA grâce à l'aide de la Médiathèque de Martigny-Valais, et le concours de la Fondation GIANADDA. Elle a aussi bénéficié du soutien du Service régional de l'archéologie DRAC-PACA, du Conseil Général de Vaucluse, de la Ville de Vaison-la-Romaine et de la Fondation Banque Populaire. Elle a pour objet de rappeler à la mémoire l'importance des réalisations de ces deux mécènes, en mettant en parallèle ce qui les relie l'un et l'autre: leur puissance imaginative, leur volontarisme et leur capacité de mettre en œuvre des projets où l'archéologie est au cœur d'une démarche globale: de la fouille à la préservation, impliquant l'intégration urbaine et la valorisation patrimoniale et muséale.
Concernant Vaison, l'exposition s'appuie sur la découverte récente d'un manuscrit inédit de Maurice Burrus qui apporte certains éclairages sur les intentions, les implications et les étapes, parfois mouvementées, de l'exhumation de la ville antique. ![]()
L'exposition voudrait mettre l'accent sur les singularités de l'action des deux mécènes, selon des modalités, des stratégies, des moyens et des moments historiques bien distincts. La disposition des documents photographiques et les commentaires écrits suivent un fil rouge: le dialogue constant entre le promoteur et l'archéologue à Martigny; la référence permanente au mémoire inédit de Maurice Burrus (1943), dont de larges extraits sont ici présentés; enfin le parallèle entre deux trajectoires, deux vies, deux destinées... Si le rez-de-chaussée de la Ferme des Arts est consacré au croisement des regards sur M. Burrus et L. Gianadda, à l'étage on découvrira la présentation conjointe d'un siècle de trouvailles archéologiques à Martigny et de la Fondation Pierre Gianadda. Colloque et exposition à Martigny
Les cités de Martigny et de Vaison-la-Romaine sont romaines et voisines du Rhône. Toutes les deux sont réputées pour leur patrimoine et les produits du terroir. Surtout, elles ont fait l'objet de fouilles archéologiques initiées par des mécènes: Maurice Burrus à Vaison, Léonard Gianadda à Martigny. Un hommage à ces deux mécènes a été célébré à Vaison en septembre 2009 par l'organisation d'un colloque sur le mécénat, et d'une une exposition photographique intitulée Mécènes à l'œuvre. L'objectif étant de met en parallèle les actions de préservation et mise en valeur des fouilles de Vaison et Martigny. Au cours d'une conférence, Léonard Gianadda a témoigné de son rôle dans le mécénat archéologique depuis la découverte d'un sanctuaire antique en 1976, point de départ de la création de la Fondation Pierre Gianadda qui abrite aujourd'hui les vestiges archéologiques trouvés à Martigny. Né en 1882, Maurice Burrus, a notamment financé la reconstruction du théâtre antique de Vaison-la-Romaine qui accueille aujourd'hui plusieurs festivals. L'exemple de Maurice Burrus et de Léonard Gianadda montre que le mécénat ne se réduit pas au financement de travaux. Plus largement, les deux hommes sont des entrepreneurs qui imaginent le développement futur de leur ville et le mettent en oeuvre. En l'espace de 30 ans, Vaison-la-Romaine a attiré dans ses sites archéologiques, et au théâtre antique pour la programmation culturelle, plusieurs millions de visiteurs. Chiffre à mettre en regard des sept millions de visiteurs enregistrés à la Fondation Pierre Gianadda depuis 1978.
L'exposition photographique "Années folles, années fastes" est le bilan de 80 ans de conservation et de valorisation des sites archéologiques de Vaison-la-Romaine. Depuis l'Entre-deux-guerres la problématique de la conservation et de la valorisation des sites antiques à Vaison-la-Romaine a évolué entre mécénat privé et politique publique. L'exposition "Années folles, années fastes" propose de faire le bilan de bientôt un siècle de ce patrimoine archéologique parmi les plus importants d'Europe. Cette exposition est organisée conjointement par le comité de jumelage Vaison-la-Romaine Martigny et l'association Belisama.
Colloque sur la valorisation des sites archéologiques Comité d'organisation: Xavier DELESTRE, conservateur régional de l'archéologie, Direction régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte d'Azur Comité scientifique: François BARATTE, professeur, Vice-Président du Conseil national de la recherche archéologique L'intervention de Christine Bezin, conservateur du musée archéologique de Vaison
La notoriété et l'étendue des sites antiques de Vaison-la-Romaine s'expliquent par l'investissement d'importants moyens financiers privés, aux côtés de subsides publics dès 1925. Le mécénat de Maurice Burrus a été possible grâce à la conjonction de découvertes archéologiques, de conditions et de rencontres favorables. Rappelons tout d'abord les travaux dirigés à partir de 1907 au théâtre, par Joseph Sautel, avec la mise au jour d'un ensemble de statues impériales. Ensuite, l'engouement général des maires de Vaison-la-Romaine (Paul Buffaven, puis Ulysse Fabre) et d'une partie de la population qui a conduit la commune à acheter le grand domaine de Puymin (1915) et à étroitement collaborer avec l'architecte des Monuments Historiques, Jules Formigé. Enfin, les possibilités d'extension sur des terrains libres de la commune et sur du foncier privé, qu'il était possible d'acquérir, ont également favorisé le choix de Maurice Burrus (fin 1923) de financer les travaux vaisonnais. Les sites ont ainsi été mis en valeur, une première fois, de 1925 à 1942. L'archéologue dirigeait les fouilles du théâtre, tandis que le mécène et l'architecte, géraient les autres chantiers. Les lieux tels qu'ils sont présentés aujourd'hui laissent planer quelques interrogations; cependant on retiendra la prise en compte de préoccupations liées à la conservation et à la restauration des éléments d'architecture: extraction des matériaux à proximité des carrières antiques, liaison des moellons au mortier de chaux (à l'exception de quelques secteurs au ciment), remise en fonction de caniveaux et d'égouts, pose de mosaïques sur dalles béton, construction d'abris pour enduits peints et sols (malheureusement en nombre insuffisant). Une autre préoccupation était de rendre les sites compréhensibles au grand public à travers une mise en valeur réfléchie: ainsi des colonnes ont complété des portiques, des végétaux ont agrémenté les cours et les jardins et de petits cartels ont informé le public. Notons que si l'on regrette le manque d'analyse et surtout de relevés avant l'engagement des restaurations, les réalisations de cette période ont définitivement donné leur physionomie et leur attrait aux sites vaisonnais et n'excluent pas la reprise de recherches pour les structures antérieures au Ier siècle après J.-C. CONCLUSION Les fouilles suivantes, plus scientifiques, n'ont pas bénéficié des mêmes financements pour être mises en valeur. Certaines ont été recouvertes dans un souci de préservation (nord cathédrale, nord Villasse), d'autres demeurent en attente d'intervention (thermes du nord, Maison du Paon). Quant aux 7 hectares ouverts au public, ils nécessitent un entretien permanent. Ainsi, 70 ans après les grands travaux sur le théâtre, les financements conjoints entre Etat, Région, Département et Ville de Vaison-la-Romaine, du Plan Patrimoine Antique (2005 à 2009), ont rendu possible la restauration de l'édifice et sa mise aux normes d'accueil du public en configuration de spectacles. La volonté politique est forte mais les montages financiers sont difficiles et l'apport du mécénat sera certainement de plus en plus nécessaire pour entreprendre de grands projets. Ces dernières années, de nombreux outils de médiation culturelle ont été mis en place. Le musée archéologique, réaménagé en 1998, conçu comme le point de départ de la découverte des sites, est au centre de ce dispositif. A l'extérieur, les visites guidées classiques et thématiques, les animations autour de l'artisanat gallo-romain et la vie quotidienne, la signalétique (vues axonométriques de J-C Golvin), le parcours audioguidé en plusieurs langues (dont un spécialement conçu à l'attention des jeunes) et les nombreuses publications délivrent aux visiteurs français et étrangers des moyens agréables de découvertes. Un film sur la ville antique avec des restitutions 3D de la Maison au Dauphin et de différents édifices, dont le forum récemment découvert, sera présenté au public dès l'été 2012.
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